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Bulletin d'Informations Météorologiques
Par Stéphane mercredi 3 janvier 2018, 11:13

Vers la fin du courant zonal et perturbé ?

 

Il peut être surprenant de titrer ce Bulletin d’Information Météorologique (BIM) de cette manière alors même que le flux d’ouest à nord-ouest semble atteindre son paroxysme ces prochaines 48h associant vent fort sur une large partie nord et précipitations intenses au moins jusqu’au week-end. Sans compter les massifs qui vont, selon l’altitude, tantôt connaître des chutes de neige remarquables tantôt une fonte qui le sera tout autant. Et pourtant... il semblerait bien qu’une nouvelle circulation synoptique tente de se mettre en place dès ce week-end.

Mais ne brulons pas les étapes, avant de s’attaquer au coeur de ce BIM qu’est la prévision, jetons un rapide coup d’oeil à la situation actuelle :
 

 

Plusieurs constatations :

  • Tout d’abord, on observe l’absence d’anomalies hautes isolées aux latitudes nordiques. En effet, contrairement à décembre (voir BIM précédent), le vortex polaire apparaît plutôt concentré mais à une échelle spatiale restreinte (Groënland + nord Canada -> VP sur le schéma). A contrario, une majeure partie du continent Eurasiatique connaît des températures très douces pour la saison (cf : cellule anticyclonique A2 sur le schéma).
  • L’absence d’anomalies hautes et de blocage ne signifie pas pour autant l’absence de dorsales. On peut ainsi observer une importante advection douce entre Pacifique et Alaska (A1) favorisant un puissant déferlement polaire sur l’est du continent Américain. Son amplitude et son renouvellement depuis une dizaine de jours explique la remarquable vague de froid que connaît une partie du Canada et des Etats-Unis.
  • Enfin, l’absence d’ondulation sur l’Atlantique associée au déferlement polaire mentionné précédemment conduit à observer un fort courant zonal sur l’Europe de l’ouest (flèche orange). Cette zone de pincement entre anticyclone des Açores (A3) et vortex polaire constitue un terrain propice au développement de tempêtes (D1 = Eleanor)

 

Maintenant que la situation actuelle est cernée, revenons en à ce qui fait le c½ur de ce BIM : l’évolution vers une situation probablement plus froide et plus sèche à compter de la semaine prochaine. Ci-dessous, à fin de comparaison vous trouvez la situation actuelle à gauche et celle à venir à droite. L’échéance de 120h étant choisie volontairement car elle correspond à la limite temporelle de concordance des modèles :
 

 

On voit sur ce dernier schéma les principaux acteurs qui vont piloter notre synoptique venir :

 

  • Une partie du vortex polaire américain (VP1) va se décaler sur l’océan Atlantique favorisant le développement d’une cyclogenèse qui va advecter des hautes valeurs de tropopause vers la mer de Norvège (flèche rouge à gauche).
  • La dorsale ainsi formée va conduire à un décrochage d’anomalies basses sur son flanc oriental. Anomalies basses évoluant rapidement en goutte froide (G-F) du fait de leur faiblesse initiale.
  • 3ème mouvement de notre valse : l’isolement de la crête d’altitude de notre dorsale en un blocage en mer de Norvège. On utilise le terme de rex block pour désigner ce type de blocage où les anomalies hautes surplombent les anomalies basses avec à l’interface des vents d’est (flèche bleue).

 

Concrètement, entre dimanche et lundi cette 1ère phase de la mise en place du blocage se traduira probablement par le retour des précipitations sur les côtes Méditerranéennes : la goutte froide drainant une masse d’air douce, humide et instable par flux de S/SE.

Dans le même temps, un épisode pluvieux devrait également traverser le pays du sud vers le nord suivant le flux de cette goutte froide. Se heurtant au courant d’est en limite nord de notre pays, il ne sera pas impossible d’observer au niveau de la zone de contact un épisode neigeux. On observe sans mal sur la carte de ThetaE cette zone de conflit au niveau de la région parisienne. Mais ce dernier point demande encore largement confirmation.


 

C’est à partir de mardi où les divergences se font plus présentes entre nos principaux modèles. En effet, le devenir de ces anomalies hautes est encore très incertain, 2 évolutions sont envisagées :

  • soit l’anomalie haute se retrouve coupée de ses racines, se propagent vers les latitudes nordiques et permet de drainer des anomalies basses sur son flanc sud (gauche)
  • soit la dite anomalie retombe sur un de ses flancs, orientale en l’occurence et empêche la mise en place d’une circulation rétrograde et donc d’un flux d’est sous blocage (droite)

L’évolution vers l’une de ces deux synoptiques semble conditionnée essentiellement par la vigueur du flux Atlantique et l’orientation du jet. Selon son intensité et son placement, il pourra favoriser la migration du blocage vers les hautes latitudes ou au contraire conduire à son affaissement vers l’est.

 

 

 

En terme de temps sensible, un isolement conduirait à observer un flux continental sec et froid sur une grande partie du pays et ceci à toute altitude. La vigueur et la durée du froid étant ensuite conditionnées par la capacité de renouvellement et de propagation vers le nord de cette zone de hautes pressions.
A contrario, un affaissement signifierait la mise en place d’un marais barométrique voire à un flux de sud selon la vigueur du courant Atlantique. Un dégradé de température serait alors observable entre ouest et est de la France mais avec dans tous les cas une température en altitude très douce pour la saison.

Difficile donc de savoir quel sera le temps sensible la semaine prochaine, cependant il apparaît désormais quasiment certain que la synoptique que nous connaissons depuis plusieurs semaines (SO/O/NO dynamique) va connaître une pause. En effet, quel que soit le scénario retenu on devrait assister un assèchement notable de la masse d’air ainsi qu’à une disparition des phénomènes venteux.

La zone de hautes pressions qui va se former sur l’Europe va très probablement conditionner le temps d’une majeure partie du mois de janvier. Reste donc à savoir si celles-ci seront à l’origine d’un temps froid voire plus si affinité ou si au contraire elles nous gratifierons d’effluves printaniers. La réponse dans un prochain BIM peut-être ;).

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