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Les modèles étaient très versatiles pour cette nuit, mais ils voyaient du potentiel orageux toute la nuit sur l'ensemble du Grand Ouest. Je peux me libérer qu'après 17h30 et hésite à partir pour le début de soirée entre Le Mans et Chartres puis aller vers le Nord Vienne pour la 2eme partie de nuit. Finalement les modèles étant trop dispersés, je décide d'abandonner cette option, me faisant en plus trop de route (mon budget essence est de plus limité en cette fin juillet après mon accident du début du mois), en me concentrant uniquement sur le potentiel orageux de milieu de nuit remontant du Sud-Ouest.
Jusqu'à 22h, je traine un peu des pieds chez moi pour partir, ne sachant toujours pas vraiment où me placer. Les orages sont encore cantonnés sur le bassin d'arcachon à cette heure et je ne sais pas s'ils vont remonter plein Nord par la côte (ce que les radars semblent indiquer) où si de nouveaux orages vont se former plus dans les terres plus tard en remontant vers la Vienne (ce que les modèles prévoient). De plus quelques bourgeonnements commencent à se former directement chez moi en Anjou. Dois-je rester ?
Direction tout d'abord Beaupréau (49) vers 23h où je guette les quelques congestus finissant en virga qui forment une ligne de Cholet à Angers. J'essaye de convaincre Eric de partir chasser avec moi, mais il n'est guère emballer à l'idée de chasser jusqu'au petit matin. Je le comprends, moi non plus à vrai dire. Finalement ça ne donne rien, je poursuis donc mon Chemin vers le Sud jusqu'à Cholet, toujours hésitant entre partir vers la côte à l'ouest ou dans les terres à l'Est. Cholet constitue la croisée des chemins, je dois prendre une décision.
A minuit, contre toute attente et alors qu'aucun modèle ne prévoyait ça, des cellules qui commencent à flasher se forment très à l'Ouest entre les Sables d'Olonnes et Nantes / Saint Nazaire. Je décide de me rapprocher en allant me placer vers Montaigu (44), ce n'est qu'à 30mn de route. Quelques cellules dispersés foudroient un peu. Ce sont des orages qui semblent faibles, mais les foudres sont quand même assez esthétiques et ramifiés (photo 1). Je suis un peu loin malheureusement et ne veut pas trop partir à l'Ouest sinon cela ruine mes chances de chasser plus tard ce qui remonte de Bordeaux et qui semble partir de plus en plus vers l'Est, comme prévu.
A 1h du matin, je dois me décider à partir, tout l'Ouest du système perd en intensité et cela remonte très à l'Est sur la Vienne. Il est trop tard pour me placer sur Poitiers, là où je voulais aller au début, le temps d'y arriver la pluie serait déjà sur moi. Je décide donc de remonter plus au Nord de la Vienne, vers Loudun (86). C'est pas le chemin le plus direct depuis Montaigu, mais après 1h30 de petites routes sinueuses, j'y suis enfin et juste à temps, les orages ne sont encore qu'à Poitiers.
Malheureusement les orages visibles ne sont pas très esthétiques. Le plafond nuageux est bas et les foudres cachés au milieu de la pluie. Je ne vois que des flashs. L'orage finit par me tomber dessus et ce sont des coups de foudre puissants sous la pluie intense qui s'abattent autour de moi (l'un est tombé à 300m) sans que je n'ai pu réussir une seule photo potable de cet orage. Finalement c'est à l'arrière de l'orage alors qu'il s'en va vers Le Mans que je ferais les meilleures photos de la soirée vers 3-4h du matin (photo 2 et 3).
D'autres cellules se forment encore à l'arrière, mais elles semblent stagner au Sud de la Vienne et des Deux-Sevres, de mon coté je reste sous les pluies stratiformes. J'aurais dû partir vers Poitiers dès le début comme j'avais prévu au départ. Tant pis. Mon timing devient serrée car je dois être absolument chez moi à 7h du matin, avant que me femme ne parte travailler (je garde mon fils) et j'ai 1h30 de trajet pour revenir.
A 5h du matin, les nouveaux orages semblent enfin se rapprocher de ma position. Je n'ai plus que 30mn de chasse. A 5h30 l'orage est enfin là sur moi, la foudre devient de plus en plus visible, mais je dois partir, arghhhh j'enrage. Mais je n'ai pas de regret car je verrais plus tard sur la route du retour que tout viendra crever sur ma position, je n'aurais pas fait grand chose de toute façon.
Le jour commence à se lever, les yeux commencent à piquer mais je suis là à temps, croise ma femme qui vient de se lever, prend le petit dej avec elle et part me coucher. Mon fils se lévera 2h plus tard. La nuit fut courte...