La journée de vendredi a débuté tôt, à 5h du matin, direction l'estuaire de la Loire avant St Nazaire pour intercepter l'Est des orages Bretons. Le cadre est sauvage et magnifique, mais les orages se développent bien plus à l'Ouest que prévu vers le Morbihan. Je décide d'abandonner et de rentrer avant midi pour me concentrer sur les orages du soir dans le massif central.

Direction donc l'Allier où à peine arriver vers 16h déjà des cumulus se transforment bien vite en orage isolé. Celui-ci gonfle à vue d'oeil et devient rapidement ce qui ressemble à une supercellule. Je suis dans son axe et j'essuie parfois de gros grêlons (3-5cm). L'orage se déplace lentement et me donne quelques formes structurelles intéressantes, mais niveau foudre en revanche c'est très pauvre. Je le laisse passer et décide de ne pas le poursuivre, me contentant de l'observer depuis l'extérieur.

Petite pause Mc Do en début de nuit pour faire le point et nous attendons les orages nocturnes censés se former. Vers 23h en effet des orages se forment vers Brive et remontent sur le Massif Central en grossissant. Malheureusement il n'y a ni arcus ni foudre visible à l'avant, que des flashs inesthétiques et ce gros MCS semble très pluvieux. Il va être difficile d'y échapper, voir impossible. Je me rend compte alors que je suis sur une route de terre et craint l'embourbement, je décide de trouver un autre endroit alors que la pluie déjà commence à arriver sous un tonnerre grondant presque continue et des flashs incessants. Je tente de prendre quelques photos depuis l'arrière depuis ma voiture, mais cela reste difficile et l'activité électrique est très erratique, il y aura beaucoup de loupés. Quelques positifs tombent ça et là et quelques rampants passent au-dessus de moi.

Après ce 1er épisode où je suis assez mitigé quant à mes réussites photos, je tente de me replacer en direction d'une autre salve qui arrive. Mais là encore que des flashs et lorsque enfin cet orage daigne sortir de beaux impacts, la pluie vient trop tôt gâcher le moment. Le radar m'indique de nouveaux que je ne devrais pas rester là si je ne veux pas finir embourber. Je me replace pour shooter depuis l'arrière de l'orage dans ma voiture et croise alors un chasseur d'orage (un breton) tombé en panne. On discute, mais je ne peux malheureusement pas l'aider. D'autres orages arrivent.

Une avalanche de positif tombe proche alors avec cette nouvelle salve, mais je suis mal placé, c'est pile la direction où mon spot fait défaut. Quand enfin j'arrive à me placer, les 5mn de sec avant que la pluie n'arrive, évidemment l'orage ne donne plus rien. Je suis un peu frustré. Une fois encore je me contente de prendre depuis l'arrière de l'orage depuis ma voiture et puis lorsque la pluie cesse d'essayer de shooter l'orage maintenant distant. Ceci durera jusqu'à 4h du matin avec 3-4 salve orageuse comme ceci.

Enfin je me couche dans ma voiture sur place et au lendemain matin je suis réveillé par la pluie, dans une ambiance très brumeuse et humide. Ce n'est en fait pas de la pluie, mais de l'orage qui remontent depuis le Puy de Dôme. Et même de l'orage supercellulaire (plusieurs splits). Je suis placé pour intercepter le moteur gauche, j'aperçois quelques foudres au loin et même une structure intéressante, mais l'atmosphère très humide n'aide pas beaucoup à rendre tout ceci esthétique. D'autres part je n'ai presque plus de batterie, ni en photo ni en vidéo, ni même au téléphone. J'ai juste le temps de shooter cet orage avant que tout ne rendre l'âme. Il est de rentrer. Je ne prends pas l'autoroute cette fois-ci donc le retour sera très long et ne serais chez moi que le soir.