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L'étoile paraît chuter, choir, s'abandonner aux joies du lâcher-prise. Elle semble, sans vergogne, se laisser aller à la jubilation d'une gravité sans retenue, comme happée par un irrésistible horizon. Quelque chose se prépare de l'autre côté, assurément : un spectacle, une scène dédiée aux divinités stellaires, aux astres flamboyants, aux amours improbables et solaires. Seul le chant écarlate de la grive rivalise avec ce crépuscule de feu ! Serait-il la cause de la danse qui illumine le bord de l'autre monde, sur la frange illisible du jour et de la nuit ? Cette musique gracile et magnétique pourrait-elle changer la course des géants ? C'est que la grive est ibérique, ses accents du grand sud font danser les accords d'une mélodie aragonaise haut perchée.
L'étoile succombe, sidérée par le pépiement insolite d'un oiseau défiant dans une clameur vespérale l'univers entier.
Portez-vous bien.