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Balade dans l'immensité des gorges du Verdon qui offrent des paysages à couper le souffle même quand le ciel n'est pas d'un bleu azur. Sur les corniches, on mesure le travail titanesque de l'eau et la puissance de l'érosion géologique menée par l'élément liquide. Ce gigantesque tellurisme indique que le climat ne fait pas qu'agir sur l'homme mais dessine en ces lieux un immense poème géologique dont les plis fouillent et creusent la terre à l'infini. Que le Verdon s'assèche et ce travail de sape s'achèvera ! Le ciel et la terre ont donc pris rendez-vous ici ; le marcheur découvre brutalement sa dimension dans une temporalité qui le dépasse et qui lui livre sans détour sa totale finitude et son essentielle précarité.