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Alors que l'été météorologique s'est achevé sans véritable sentiment estival, un autre été a débuté en septembre, authentique, solaire et affirmatif. Peut-être s'agit-il de l'été indien, un été tardif, vagabond, déraciné, ayant perdu son aire géographique initiale. A moins que "l'indien" ici ne désigne le sauvage, le récalcitrant, l'irréductible, le farouche ! Sans doute, ces deux hypothèses se rencontrent-elles.
L'été indien est hors de contrôle, hors des grilles de la climatologie planétaire, nomade et imprévisible, offert, alors qu'on ne l'attendait plus.
Cette défiance des éléments serait pour nous la cerise d'un gâteau plutôt amer tant les mois précédents furent ennuagés et humides. Mais qu'importe ! On prend, on accueille, on déguste, on vibre au beau milieu d'une lumière franche retrouvée. On rêve aussi d'azur et de voyages, de pérégrinations aventureuses sur ces cimes pyrénéennes fières et tendues comme des hallebardes, histoire de se sentir encore vivants, capables d'être dignes de l'aube et des promesses qui l'accompagnent, capables d'éprouver l'indien qui sommeille en nous et que la civilisation du bruit a dramatiquement recouvert.
Portez-vous bien.