Après une première salve orageuse qui a concerné la Normandie en tout début de matinée, puis le bassin parisien et les Hauts-de-France au fil des heures, une accalmie momentanée s’est dessinée et de larges éclaircies ont succédé à ces premiers orages. Cependant, l’ambiance demeurait lourde et particulièrement instable hier sur les régions situées au nord de la Seine. Finalement, c’est en milieu d’après-midi (aux alentours de 16h) que l’activité a repris de plus belle, et une fois de plus un peu au nord-est de Rouen (comme ce fut déjà le cas un peu plus tôt entre fin de nuit et début de matinée). Cependant, ces toutes nouvelles cellules se sont rapidement montrées vigoureuses tout en se déplaçant vers le nord-est. Finalement, l'orage vers lequel nous avions commencé à nous diriger s’est divisé (storm-splitting) en donnant deux cellules orageuses particulièrement bien structurées, l’une se déplaçant vers le nord (moteur gauche), l’autre en direction de l’est, vers l’Oise et le sud de l’Aisne (moteur droit). C'est précisément vers cette formation que Christophe Asselin et moi-même nous sommes dirigés. C'est alors que l’orage, tout en arrivant dans un environnement très favorable à son développement (points de rosée tournant autour de 20°C, vent de secteur sud-est en basse couche, instabilité très élevée) s’est soudainement renforcé en arrivant sur notre position et nous a présenté une organisation supercellulaire particulièrement marquée et esthétique. Je n’ai pas souvenir d’avoir déjà eu l’occasion de contempler une telle aspiration sous un orage de ce genre en France..! Christophe pourra d'ailleurs en témoigner… Au final, ce fut un déluge de coups de foudre positifs explosifs tombant tout autour de nous, des grêlons atteignant 5 cm, localement plus, des pluies diluviennes et de fortes rafales de vent… En quelque mots : ça tournoyait dur ! La suite des images, bientôt !

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