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On pourrait croire, au vu de l'air brumeux et du bleu altéré du ciel sur l'horizon, que Marseille connaît un jour de forte pollution urbaine sous la chaleur et en l'absence de vent.
Il n'en est rien et contrairement aux apparences, l'air est sec et particulièrement brassé par un violent Mistral, la visibilité étant altérée par une densité exceptionnelle de pollens transportés par le vent de nord présent sur le pays. Depuis la colline de la Garde, les massifs de l'Étoile et du Garlaban apparaissent troubles, et la montagne de la Sainte Baume est invisible.
Ce phénomène est présent sur l'ensemble de la région, y compris près des crêtes alpines frontalières, mais il est accentué en Provence par près de deux mois sans la moindre précipitation.
Autre conséquence de ce printemps particulièrement sec et venté, un incendie important ravage cet après-midi les Alpes-de-Haute-Provence en Haute Bléone, à une période de l'année qui devrait être bien plus humide notamment sur les reliefs. Les craintes s'intensifient alors que la saison des incendies s'annonce très précoce...