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Amis météorophiles bonjour,
Rien n'y fait, je ne parviens pas à m'habituer au grand spectacle palois. Depuis le boulevard des Pyrénées, chanté par Lamartine pour son panorama saisissant, l'horizon fait danser la géographie devant mon regard ébaubi. Ces pics escarpés à la candeur trompeuse sont-ils réels ? Ne suis-je pas victime d'une perception flatteuse issue de mon imagination ? Après tout, sommes-nous capables d'appréhender objectivement la nature et ses turbulences ? Une mesure thermométrique ne corrigera jamais une sensation vécue intimement.
Si ce paysage me touche et laisse beaucoup indifférents, c'est que sa résonance singulière voyage jusqu'à mon oeil. Alors, le Pic du Gabizos (la dent 2639 m), le Balaitous (3144 m, au centre droit), le Pic de Ger (2613 m à droite)ne seraient-ils pas que de joyeux simulacres optiques (Lucrèce)ganbillant devant mes yeux avant la pluie du sud ?