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Je poursuis ma route sous un ciel aussi bleu qu'il est possible. Je ne sais pas où je vais ; l'essentiel n'est pas le but mais la déambulation. Seule la qualité de la présence compte et non la destination. Quelques arbres dispersés me rappellent qu'on est toujours quelque part et que le sentiment de la déroute ou de la perdition n'inquiète guère le végétal qui puise son énergie dans le feu sacré du soleil et dans les bienfaits de la terre. Pourrais-je en faire autant et contempler cette campagne verte et pourpre à la manière d'un chêne trônant au sommet de la colline ? Il est difficile d'être à la hauteur de cette aphasie végétale. Puiser dans les météores la force et la puissance d'exister, tel est, sans nul doute, le pari du scrutateur intarissable, du météorophile accompli.
Portez-vous bien.