« Retour à la liste des photographies
Avec pas moins de 18° dans les coteaux du piémont pyrénéen et cette lumière incomparable, il était difficile pour moi de résister à l'appel de ces petites routes qui sillonnent la bordure de l'Ossau. Je déambule avec ma fidèle machine à deux roues et ne cesse de m'émerveiller au contact de cette nature intacte, face à ces espaces infinis aux mille couleurs.
Ici, je ne sais plus ce que signifie l'hiver moi qui aie tant souffert de la froidure lorraine et du glacial vent de nord-ouest balayant inlassablement le septentrion et ses plaines flamandes au ciel bas.
Je sais désormais combien l'existence a une signification météorologique et climatique. Les humeurs atmosphériques communiquent avec les secrètes humeurs qui travaillent l'organisme et la psyché. La bile noire de la mélancolie est en prise avec les forces de l'atmosphère et ses démons clandestins.
L'Ossau réveille l'azur et ouvre de sa puissance tutélaire sur ce grand sud aragonais et définitivement solaire. Quelques atomes d'une Afrique pas si lointaine, voyagent jusqu'ici et font la douceur d'un climat propice à la paix de l'âme, à ce que les anciens appelaient..."ataraxie".