La chaleur persiste et signe sur le flan est du pays, du midi à l'Alsace, alors qu'après un mois de juin globalement torride une bande centrale du pays connait pluie et froidure. Ici le sursis durera quelques heures, avant les orages qui vont mijoter peu à peu entre 14h et 18h, avec des cumulus qui se formeront à l'est et au nord ouest et une enclume grossissant depuis le sud au-dessus de la plaine Alsacienne. Les averses orageuses, sans intempérie majeure, débuteront sur Strasbourg après 18h.
Sur la photo, quelques lenticulaires dans ce flux de sud sud ouest. 31°C ici en maximale - contre 18°C à Paris sous la pluie, souvent pas plus de 20°C dans l'ouest sous des éclaircies mais un air bien plus frais et parfois difficilement plus de 15°C dans certaines régions centrales. De sacrés contrastes, aptes à réactiver un front froid qui met 2 jours à traverser le pays.
Journée à l'image d'un mois de juin brûlant et orageux, souvent catastrophique avec de nombreux épisodes de grêle. Beaucoup de régions de France ont connu paradoxalement une chaleur soutenue et un soleil généreux et en même temps des excédents de pluie sous orage. A Strasbourg moyenne des maximales entre 27 et 28°C (la canicule de mi-juin a pesé dans ce bilan) au moins 22°C tous les jours, aucun jour sans soleil. 100 mm de pluie tombés sur 15 jours (1 jour de pluie sur 2) mais plus de 290h d'ensoleillement bien au-delà des valeurs moyennes... des mois de juin "secs" n'ont pas fait mieux. Il faut dire que le beau temps revenait vite en général après les averses.
Dans le même temps les nouvelles "normales" trentenaires sur la période 1991-2020 confirment le réchauffement en cours : +1°7 environ en 40 ans. Au bémol près que la période 1951-80 était "estivalement fraîche" en France au regard de l'histoire et que si l'on prend les premières mesures faites à l'observatoire de Paris depuis le XVIIème siècle avec une série très longue, on a connu un gain de l'ordre de 2°C entre la décennie 1690 ("terriblement rafraîchie" et féconde en mauvaises récoltes et famines) et les années 1730 (étés souvent très chauds entre le biennat sec et brûlant 1718-19 et la fin des années 1730, décennie 1730 la plus chaude... jusqu'en 1990 !). Ceci n'empêchant pas que depuis quelques décennies, l'action humaine (CO2 émis en excès, artificialisation des sols..) est en mesure de rivaliser avec les facteurs naturels, au risque de conduire à des déséquilibres sans commune mesure avec les accidents climatiques connus dans le passé.
Photo : Strasbourg, Montagne Verte.