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Que de longues heures d'attente pour voir ça et le plantage était tout proche.
Je rejoins Sylvain (Mammatus34) vers 23h et nous allons nous poster pour voir venir la pile électrique qui a pris naissance sur le Nord-Ouest héraultais, sur le relief. Son passage se fera un peu plus au Nord de nous mais les entrées maritimes viennent gâcher le spectacle, on ne verra que par intermittence la convection et l'enclume s'illuminer avec quelques éclairs jaillissant de manière vive du coeur de l'orage avec une forme de type spider. Spectacle stroboscopique impressionnant mais malheureusement peu exploitable et ne dévoilant aucun impact. La purée de pois finit par l'emporter tandis que la cellule qui a adopté par moment une structure arquée est maintenant en limite Hérault/Gard où elle se régénère sans cesse avec une extension en direction d'Alès (si je ne me trompe pas).
On décide alors de revenir chez Sylvain afin d'attendre la (théorique) suite. Elle se présentera sous la forme d'une petite et unique cellule qui traverse l'Hérault et se dirige vers nous. On repart donc se poster mais l'activité électrique sera faible et la pluie s'invite. On capture 2 ou 3 canaux lointains, ça sent le sapin... une crasse très basse (limite brouillard) nous envahit puis une averse rapide à grosses gouttes nous touche. La rapidité de ce passage n'a d'égal que la rapidité avec laquelle le ciel se dégage : il redevient limpide, comme lorsqu'un épisode orageux est terminé et que la tramontane balaye toute la crasse! Il n'y a plus rien, on est bien dégouté d'avoir patienté autant pour ce résultat minable, il se fait tard (6h passé), on commence alors à plier.
La bonne étoile viendra d'un impact isolé qui tombe dans les environs de la Montagne de l'Hortus : on décide alors de remonter le matériel et de tenter le tout pour le tout. Grâce à ce lapse de temps, on pourra se rendre compte des premiers flashs violents dans notre dos en direction du Gard : la baston démarre à l'Ouest de Nîmes et nous profiterons des derniers instants de nuit avec des flashs puissants, un bouillonnement costaud et des impacts ramifiés en nombre! L'acharnement et la chance payent, cette fois-ci contrairement à juillet nous ne sommes pas parti juste avant mais cela s'est joué à pas grand chose : je n'ose imaginer la frustration engendrée, cumulée à celle de toute la nuit. Au final, c'est le bonheur qui l'emporte!
Sur cette photo, l'impact est cramé, le post-traitement rattrape tant bien que mal les dégâts. Au moins, cela met en relief le bouillonnement, le type de situations que je chérie le plus avec netteté du ciel et des impacts et une convection qui ne fait pas sa timide.