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Après une nouvel épisode caniculaire inédit, cette fois dans le nord de la France où les températures se sont envolées à plus de 40 °C jusqu'au littoral de la Manche, un talweg relativement costaud pénètre sur le pays, occasionnant une dégradation orageuse généralisée et mettant fin à l'étuve (sauf en Méditerranée).
Ce vendredi, des orages parfois violents sont annoncés du sud-ouest au centre-est en passant par les Cévennes entre la fin de journée et la fin de nuit.
Mais, après une partie de journée chaude et très humide sur les basses plaines de l'Hérault, des cellules explosent dès 16h sur le centre du département, notamment du côté du lac du Salagou. Coincé au boulot jusque 17h, je suis pris de court à la sortie puisque la situation dégénère très fortement dans les garrigues jusqu'aux portes de Montpellier. Pas le temps de rejoindre la vallée de l'Hérault, je file vers le pic Saint-Loup où une puissante cellule se développe rapidement. Au bout de quelques kilomètres, ma course est stoppée nette peu avant la montagne. La cellule est déjà sur ma position et des grêlons se mettent à tomber. Je me replace dans les garrigues tandis que je perds toute connexion radar alors que la cellule est toute proche de ma position, matérialisée par un rideau verdâtre et balance de puissants impacts proches. Je me replace de nouveau mais à peine arrivé sur le spot, je me fais gentiment virer par le proprio du chemin, me faisant louper deux impact sur le pic Saint-Loup ! Je fais un ultime replacement du côté de Montaud où je me retrouve à l'extrémité sud de l'orage qui forme à présent une ligne s'étirant dans le Gard. Hélas, je me trouve sous les précipitations parfois grêligènes et la foudre tombe par moment très près. Impossible de shooter. La ligne orageuse faiblira par la suite en s'éloignant.
Mais, une seconde salve est prévue pour la fin de soirée, notamment sur la fameuse frontière Hérault/Aveyron. Je rejoins Christian et nous nous plaçons à Gignac pour observer l'approche. Une approche très lente où deux paquets orageux distincts remontent de la région Toulousaine. Malheureusement, déjà relativement peu actifs de base, ces derniers s'affaibliront lentement en progressant vers notre position. Les cellules (nettement plus puissantes que prévues) de la fin de journée ayant certainement consommé une bonne partie de l'énergie. Le ciel dégagé nous permettra néanmoins d'observer le bouillonnement convectif, parfois illuminé par l'électricité.
24 °C au moment de l'observation, au moins on a pris l'air frais !
Plus qu'à attendre la prochaine dégradation... En espérant ne pas devoir attendre deux semaines, comme ça semble être le cycle de 2019...