Amis bonsoir,
Le pic de l'Escurets domine la plaine de près de 1200 m et constitue un belvédère vraiment remarquable. Cette fois-ci, je vous propose une vue sur les principaux sommets du Haut Béarn et de la Bigorre : à gauche le Moune Né (2724 m), les Gabizos (2639 et 2692 m), au centre droit le Pic de Ger (2613 m), à sa droite le pic d'Amoulat (2595 m), la petite dent à sa droite la grande Arcizette (2513 m), le Balaitous, seigneur des lieux (3144 m), les Picos de la Frondella (3022 m), le Palas (2974 m). Tout en bas, le vaste plateau verdoyant du Bénou. Bref, ici je ne peux plus redescendre tant la sensation est vive !

Ma pensée va brusquement à Thalès, ce grec célèbre pour ses mathématiques et son théorème. Ce qu'on ignore souvent c'est que ce brave homme fut au VIè siècle avt JC un des premiers météorologues, écrivant un volume entier consacré à la nature et à ses manifestations atmosphériques. Un jour, alors qu'il contemplait le ciel de sa bonne cité de Milet (en Asie mineure), il tomba dans un puits sous les rires moqueurs de sa servante, trop absorbé par ses méditations d'altitude.
Je ne tomberai pas ici dans un puits mais ces hauteurs et ces fragrances font vivre les intuitions les plus riches, celles qui me relient au ciel et à la terre, à l'eau et à l'air, au feu solaire et au vent des cimes. Il ne s'agit pas de perdre le sens de la gravité comme Thalès mais de porter haut le désir et la puissance d'exister au milieu des éléments de la nature.
Portez-vous bien.