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Je reste toujours stupéfait par la puissance aérienne et massive du Pic de Ger (2613 m) qui fait face à la modeste mais charmante Montagne verte (si bien photographiée par Anto59 ce jour). Cette pyramide glacée n'est pas sans m'évoquer quelques grands sommets orientaux, apparemment inaccessibles. Et pourtant, tout n'est qu'affaire d'échelle et de pas. Ne serait-ce pas l'homme qui fixe la mesure de toute chose ? Cette mesure est pourtant bien précaire face à l' énergie imprévisible des éléments de la nature comme cette avalanche lointaine (trop pour être photographiée)qui dévale, dans un nuage poudré, les pentes du Pic de Sesques. Ici, c'est ce muret de pierre qui symbolise la marque assez dérisoire de l'homme dans ces vastes espaces. Même les pierres s'érodent et s'épuisent devant les forces météoriques lancinantes. La beauté et la radicalité tragique de la nature semblent inséparables. Peut-être y a-t-il là une leçon de sagesse à en tirer pour la prochaine année qui s'annonce.
Portez-vous bien