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Passé le col de Noulatte, me voici escaladant la crête d'Andreyt étrangement tutoyée par un cumulus en formation dans ses pentes. Partout le ciel est clair, mais ici c'est à une genèse pour le moins surprenante que j'assiste en nomade. J'ai l'impression qu'il va me dévorer et me faire disparaître dans son antre grise alors qu'à droite les cimes de l'Escurets comme de l'Ourlène vivent des heures tranquilles. Mais pour tout dire, ma jubilation est forte et mes sens sont en alerte comme si j'étais le témoin privilégié de la naissance d'un être météorologique qu'on observe d'ordinaire d'en bas, de loin. Là, je touche du doigt ce nébulon et je le salue fraternellement.
Portez-vous bien.