Le dernier week-end a en effet pris une inquiétante apparence estivale, avec la multiplication des départs d’incendie de forêt. Depuis plusieurs jours, le risque est considéré sévère, et même très sévère en certains endroits de la région Aquitaine, compte tenu des conditions météo. La végétation des étages inférieurs (fougères, bruyère) est en état de stress hydrique inhabituel pour la saison, et susceptible de propager des feux importants. C’est ainsi que plus de 500 hectares de forêts et de broussailles ont déjà brûlé depuis vendredi après plusieurs dizaines de départs de feux dans la région, nécessitant par exemple l’intervention de deux Canadair sur un incendie de quatre hectares de pins à Bousses (Lot-et-Garonne). Le plus important incendie du week-end a détruit quarante hectares de forêt, en bordure de la forêt de la Double à Saint-Barthélémy-de-Bellagarde (Dordogne).

C’est tout le Sud de la France qui connaît une inquiétude croissante concernant le risque d’incendie en ce début de printemps. Dans l’Hérault, les pompiers dénombrent 1200 interventions depuis le début de l’année, ce qui est déjà plus que sur toute l’année 2004. La cause la plus fréquente de ces incendies est l’écobuage (pratique agricole qui consiste en un nettoyage par le feu des fossés ou des abords des exploitations), et qui est en principe autorisé jusqu’à la mi-avril. Compte tenu de l’état de sécheresse, le risque avéré d’incendie a conduit un certain nombre de préfets à avancer la date de leur interdiction.

Après un automne et un hiver particulièrement secs, la sécheresse se manifeste dans plusieurs régions françaises.

Le risque de pénurie d\'eau pour l\'été est pris très au sérieux par le gouvernement, qui a appelé les préfets à la vigilance dans une circulaire mardi soir, après la tenue d\'un Comité national de suivi des effets de la sécheresse.

En fonction de l\'état des nappes, les préfets devront prendre des mesures de restriction (arrosage, remplissage des piscines etc.), comme cela avait été le cas massivement pendant l\'été caniculaire de 2003, a indiqué le ministère de l\'Ecologie.

A titre de comparaison, la situation début 2003 était moins préoccupante que ce début d’année 2005. En effet dans certaines régions il n’a pas plu depuis novembre 2004.

Entre octobre et fin février, les précipitations ont été deux fois plus faibles que la normale sur plusieurs régions. Les pluies ont été particulièrement rares en Picardie, ouest des Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Aquitaine, nord de Midi-Pyrénées, Languedoc et Provence-Alpes-Côte-d\'Azur.
Il faut remonter 50 ans en arrière pour trouver un automne et un hiver aussi secs en Limousin, Aquitaine et Languedoc, 30 ans en Poitou-Charentes et Champagne, et une vingtaine d\'années pour l\'Est de la Bretagne et l\'ouest des Pays de la Loire.

Le déficit d\'humidité dans les sols est de 50 à 75% en Picardie, Pays de la Loire, Poitou Charente, au nord de l\'Aquitaine et en PACA. Dans cette dernière région de multiples départs de feux liasse présager à un été 2005 catastrophique si d’ici là les pluies ne se manifestent pas. Idem en Languedoc où les sols et la garrigue montre d’avantage un visage d’été que de fin d’hiver. Non seulement les sols sont secs en surface, mais beaucoup de nappes souterraines sont à un niveau bas, faute de recharge suffisante pendant l\'automne et l\'hiver. C\'est le cas en Rhône-Alpes, dans le bassin de Paris (Marne, Ardennes, Aube), en Picardie, Poitou-Charentes et Aquitaine notamment.

Météo France et le BRGM (bureau des recherches géologiques et minières) espèrent une ultime recharge grâce à des pluies abondantes d\'ici avril. Au delà, les pluies même abondantes ne sont plus \"efficaces\", car elles sont entièrement absorbées par la végétation ou s\'évaporent.

Or, la première décade de mars a été très peu arrosée. Il a plu partout moins que la normale, par exemple 30% de moins dans le Sud, début mars.
Le Comité sécheresse vise à coordonner tous les acteurs de l\'eau: ministères (Agriculture, Ecologie, Intérieur), agriculteurs, compagnies d\'eau, EDF, industriels etc.

\"L\'objectif est de maintenir les usages prioritaires de l\'eau c\'est à dire l\'approvisionnement en eau potable\", rappelle Grégory Boinel, en charge de la sécheresse au ministère de l\'Ecologie.
L\'enjeu principal réside dans les prélèvements agricoles, arrosage et irrigation, qui \"pompent\" 80% de la consommation d\'eau l\'été dans la plupart des régions.

Les ministères de l\'Agriculture et de l\'Ecologie ont déjà appelé début mars les agriculteurs à économiser l\'eau et à planter si possible des cultures peu gourmandes en eau au printemps.
Premier signe d\'optimisme: selon M. Boinel, les agriculteurs prévoient de planter cette année 6% de surfaces en moins en maïs grain, particulièrement vorace en eau.

Bilan sécheresse au 28 février 2005 de Météo France http://www.meteofrance.com/FR/actus/evenement/article.jsp?docid=11001

Ingrid est un cyclone qui depuis plus d’une semaine ne cesse d’harceler les côtes Nord de l’Australie. Il est considéré comme le plus puissant cyclone de ces 30 dernières années en Australie. La zone géographie de la côte Nord de l’Australie, alternant bandes de terre et golfes, a permis à Ingrid de regagner de la force en passant ces derniers. Ce cyclone de catégorie 5 a été rétrogradé catégorie 1 en touchant les terres, puis est repassé catégorie 5 en traversant les eaux du golf de Carpentarie.

Actuellement, Ingrid a procédé à un virage vers le Sud pour entrer dans les terres (voir dernière trajectoire). Ainsi une alerte cyclonique est toujours de vigueur pour la ville de Darwin située sur la côte Nord de l’Australie.

Dans la nuit de dimanche à lundi, Ingrid toujours de catégorie 5 (maximale) a touché les îles de Croker avec des vents de 290km/h, déracinants des arbres et provoquant d’importants dégâts sur les habitations et voitures. Il n'y a pas de victime à déplorer. En passant sur ces îles, Ingrid a perdu de la puissance et a été rétrogradé de la catégorie 5 à la catégorie 4 et se trouvait à 160km au NE de la ville côtière de Darwin.

Dans le sillage d’Ingrid, le long des côtes nord Australiennes dont la ville de Darwin en est la capitale, des rafales de 120km/h ont été mesurées. Les météorologistes ont annoncé que le gros du cyclone devrait éviter la ville de Darwin en passant plus à l’Ouest. Cependant la capitale du nord de l’Australie devrait faire l’expérience de vents violents approchant les 150km/h quand la périphérie d’Ingrid la traversera.

En entrant dans les terres Ingrid va s’affaiblir, cependant les rafales pourront atteindre les 250km/h sur la zone côtière traversée par le cyclone.

Ingrid a depuis la semaine dernière, traversée l’état du Queensland à l’extrême NE de l’Australie sans causer de sérieux dommage. Ce cyclone de catégorie 5 a été classé comme le plus violent depuis ces 30 dernières années en Australie.


https://metoc.npmoc.navy.mil

Le plus puissant cyclone à avoir touché le NE de l’Australie depuis des dizaines d’années s’est affaiblit après avoir touché les côtes. Avant d’atteindre ces côtes, le cyclone Ingrid avait atteint le stade le plus élevé sur l’échelle de Safir-Simpson : catégorie 5 générant des rafales de vents frôlant les 300km/h !

En touchant les côtes, Ingrid s’est considérablement affaiblit rétrogradé à la catégorie 1 avec des rafales mesurées à 120km/h près de la ville d’Aurukun à l’extrême NE de l’Australie.

Par la suite Ingrid a poursuivit sa route dans les eaux du golf de Carpentarie, ce qui lui a permis de « reprendre des forces », passant ainsi de la catégorie 1 à 3 générant des vents de 160km/h avec des rafales de 180km/h.

Ingrid circulera le long des côtes nord de l\'Australie, générant fortes pluies et vents tempétueux passant du stade de cyclone à celui de tempête tropicale. La ville de Darwin, capitale du territoire est déjà en état d\'alerte.
Par chance ce cyclone a touché un secteur de l’Australie peu peuplé. La population a été bien préparée et a été évacué pour les secteurs les plus exposés, le long de la côte. Aucun mort à signaler en Australie.

Cependant Ingrid a généré une mer démontée sur son passage provoquant le chavirage d’un bateau dans le Sud de la Nouvelle Guinée, 5 personnes en sont mortes.

Par ailleurs un autre cyclone, Willy se situe en mer à l’Ouest des côtes Australiennes cette fois générant des rafales de 230km/h. Il devrait contourner ces côtes pour continuer sa route en mer plus au Sud.




MODIS http://rapidfire.sci.gsfc.nasa.gov/subsets/
Trajectoire d'Ingrid

Le cyclone Ingrid attire l’attention des météorologues Australiens.

En effet ce cyclone du Pacifique Sud s’est très nettement renforcé ces dernières heures. Il n’était que de catégorie 1 (sur 5) le 6 Mars dernier, puis catégorie 2, 5 heures plus tard pour atteindre le niveau le plus élevé, catégorie 5 le 8 Mars à 10 heures du matin heure Australienne. Tout en se renforçant, Ingrid a fait une boucle pour revenir sur ces pas tout en se dirigeant vers le Sud. Il a une orientation Sud-Ouest à 8km/h actuellement menaçant les côtes Australiennes (Cape Melville, CookTown).

Ce secteur de l’Australie est en alerte pour, dans un premier temps, de fortes rafales de l’ordre de 125km/h attendues dès mercredi matin (9 Mars), en particulier entre Cap Melville et Port Douglas. Puis à l’approche du puissant noyau cyclonique des vents destructeurs sont annoncés, de l’ordre de 250km/h associés à une marée cyclonique annoncée comme record à la vue de la puissance du cyclone dès mercredi en fin d’après midi. Actuellement Ingrid génère en son centre des rafales de 300km/h ! La pression y est de 910HPa.

En s’enfonçant dans les terres il va nettement s’affaiblir, mais les zones côtières concernées par l’alerte vont prendre ce cyclone de catégorie 5 de plein fouet. Une évacuation de la côte a été ordonnée.

L’Australie connaît une saison cyclonique relativement calme contrairement au reste du pacifique. Ingrid est « seulement » le 3ème cyclone majeur à menacer les côtes.


https://metoc.npmoc.navy.mil
Trajectoire: http://www.hurricanealley.net/Storms/22P.html